Dans le cadre de la récente cyberattaque chez Free, les IBAN de nombreux clients ont été dérobés et sont déjà mis en ligne sur le dark web. Que pourrais faire une personne malveillante d’un IBAN dérobé ? Que doivent faire les personnes concernées par cette fuite d’IBAN suite à la cyberattaque chez Free ?
Les risques du piratage d’un IBAN
Lorsqu’un IBAN (International Bank Account Number) est dérobé et divulgué en ligne, plusieurs risques peuvent en découler. Bien que l’IBAN seul ne permette pas de retirer de l’argent du compte bancaire sans autorisation, il peut toutefois être exploité pour différentes activités malveillantes.
1. Risques associés au piratage d’un IBAN
- Fraude par prélèvement : Avec un IBAN, un fraudeur peut tenter d’effectuer des prélèvements automatiques non autorisés. Bien que ces transactions nécessitent souvent une autorisation préalable de la banque, certaines procédures de validation peuvent être contournées, notamment si les mesures de sécurité du compte sont faibles.
- Usurpation d’identité et hameçonnage : Le fraudeur peut utiliser les informations de l’IBAN en combinaison avec d’autres données pour contacter la victime et lui soutirer des informations sensibles. Par exemple, il peut se faire passer pour la banque ou un prestataire de service en demandant des informations complémentaires, telles que des codes d’accès ou des mots de passe.
- Création de faux mandats de prélèvement : Certaines entreprises ou plateformes permettent d’enregistrer un IBAN pour des abonnements ou des paiements récurrents. Avec un IBAN valide, un cybercriminel pourrait donc tenter d’initier des mandats de prélèvement, entraînant des débits non autorisés.
- Exploitation des données pour d’autres cyberattaques : L’IBAN est un élément d’information précieux pour les cybercriminels, qui l’utilisent pour des attaques de « social engineering ». Ils peuvent combiner l’IBAN avec d’autres informations personnelles (nom, adresse, etc.) pour tenter de convaincre la victime de donner d’autres détails plus sensibles ou accéder à son compte bancaire.
2. Cyberattaque chez Free : les Actions à entreprendre
Les personnes ayant découvert que leur IBAN est exposé par la cyberattaque chez Free peuvent limiter les risques en suivant ces recommandations :
- Surveillance des transactions bancaires : Les personnes concernées doivent surveiller attentivement les mouvements sur leur compte bancaire. Toute transaction suspecte doit être signalée à la banque sans délai.
- Notification de la banque : Il est conseillé d’informer la banque de la fuite afin qu’elle puisse surveiller l’activité du compte de manière proactive et mettre en place des restrictions ou des alertes sur les prélèvements.
- Activation des alertes SMS et notifications : La plupart des banques proposent des notifications en temps réel. Cela permet d’être immédiatement averti en cas de débit ou de tentative de prélèvement suspect.
- Opposition aux prélèvements non autorisés : En cas de prélèvement non autorisé, le titulaire du compte peut faire opposition et demander le remboursement de la somme prélevée. En France, par exemple, il dispose de 13 mois pour contester un prélèvement frauduleux.
- Renforcement de la sécurité globale des comptes : Même si l’IBAN seul n’est pas suffisant pour accéder directement à un compte bancaire, cette fuite pourrait être une porte d’entrée pour des attaques de phishing ou de social engineering. Il est donc recommandé de vérifier que les mots de passe et autres données de connexion sont sécurisés et de ne pas répondre aux messages suspects qui pourraient utiliser des informations de la banque pour se faire passer pour celle-ci.
3. Ce que peut faire la banque pour protéger les victimes
Les institutions bancaires peuvent également jouer un rôle actif en prenant certaines mesures :
- Renforcement de la vigilance et suivi des comptes : Les banques peuvent mettre en place des mesures de contrôle supplémentaires pour les comptes concernés, comme une vérification supplémentaire lors de l’initiation de nouveaux prélèvements.
- Blocage temporaire des prélèvements non autorisés : Certaines banques proposent des options de blocage temporaire de certains types de prélèvements ou nécessitent une double validation avant d’accepter de nouveaux mandats.
- Sensibilisation et conseils de sécurité : Les banques peuvent fournir des conseils pratiques sur les méthodes de phishing et les signes avant-coureurs pour aider leurs clients à éviter de futurs risques.
En résumé et suite à la cyberattaque chez Free : bien que l’IBAN seul ne permette pas de vider un compte bancaire, il peut être exploité de manière frauduleuse. Les personnes concernées doivent donc prendre des mesures préventives et rester vigilantes quant aux transactions suspectes.
Pour en savoir plus :
La Cybersécurité pour les Particuliers